Sara Imloul utilise le calotype, un procédé ancien qui permet de tirer des images directement par contact grâce à un négatif papier.
"J'ai adopté le calotype parce qu’il m’offre une liberté incroyable. Je peux retoucher mes images directement sur le négatif, soit avec de l’encre pour ajouter de la lumière, soit en retirant des sels d’argent pour créer une ombre. Je crayonne, je dessine, je colle pour me rapprocher de ce que j’ai imaginé.
Je crois aussi que j’aime ce rapport sensuel à la matière. Pouvoir toucher et transformer avec mes mains, c’est génial. Je déclenche à la chambre alors que mes bains sont déjà prêts. Dès que j’ai mon image, je plonge le tout. Le papier que j’utilise est un 3 ISO, ça m’impose encore plus de lenteur, car le temps de pose est très long."
Extrait de la revue Polka du 5 juillet 2019
"J'ai adopté le calotype parce qu’il m’offre une liberté incroyable. Je peux retoucher mes images directement sur le négatif, soit avec de l’encre pour ajouter de la lumière, soit en retirant des sels d’argent pour créer une ombre. Je crayonne, je dessine, je colle pour me rapprocher de ce que j’ai imaginé.
Je crois aussi que j’aime ce rapport sensuel à la matière. Pouvoir toucher et transformer avec mes mains, c’est génial. Je déclenche à la chambre alors que mes bains sont déjà prêts. Dès que j’ai mon image, je plonge le tout. Le papier que j’utilise est un 3 ISO, ça m’impose encore plus de lenteur, car le temps de pose est très long."
Extrait de la revue Polka du 5 juillet 2019
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C’est en découvrant la calotypie en 2008 que Sara Imloul a l’idée de sa première série, « Le Cirque Noir » (2008-2011).
Elle développe dès lors un processus photographique empreint de techniques anciennes et d’expérimentations personnelles qui lui permet de mettre en image son univers mystérieux et onirique. Travaillant entre Paris et la Lorraine, l’artiste accorde un soin particulier aux tirages, pièces uniques, ouvragées à la main. Fascinée par la relation charnelle entre matière et lumière, elle accorde une place prédominante au négatif parfois support de collage et dessin. Elle publie en 2015 chez Filigranes Éditions Das Schloss, Le château (Extrait du site des Éditions Filigranes). En 2019, Sara Imloul est lauréate du Prix Levallois |
Série "Le Cirque Noir"
©Sara Imloul
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Das Schloss est une série introspective, un huis clos photographique : des séances de poses au développement des tirages, tout se passe là-bas. Tout commence dans la brume matinale alors que Sara attend son modèle, “madame jambes”, sa tante, à qui elle va faire tenir la pose pendant les longues secondes que nécessite la technique que l’artiste s’est imposée : la calotypie, ce procédé photographique inventé par Talbot.
"Je ne travaille qu’avec des gens que je connais parce que je sais qu’il est très difficile de poser. Et, en calotypie, tout est très lent. Parce qu’il y a une intimité, je me permets d’aller plus loin, ils me donnent plus, et la projection de mon imaginaire est plus facile avec ceux que j’aime."
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Extrait du site des Éditions Filigranes
Das Schloss est une série introspective, un huis clos photographique : des séances de poses au développement des tirages, tout se passe là-bas. Tout commence dans la brume matinale alors que Sara attend son modèle, “madame jambes”, sa tante, à qui elle va faire tenir la pose pendant les longues secondes que nécessite la technique que l’artiste s’est imposée : la calotypie, ce procédé photographique inventé par Talbot.
"Je ne travaille qu’avec des gens que je connais parce que je sais qu’il est très difficile de poser. Et, en calotypie, tout est très lent. Parce qu’il y a une intimité, je me permets d’aller plus loin, ils me donnent plus, et la projection de mon imaginaire est plus facile avec ceux que j’aime."
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Extrait du site des Éditions Filigranes
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série "Das Schloss" ©Sara Imloul
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      série "Passages" ©Sara Imloul
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Passages de l'Ombre aux Images 2015 - 2018 « Il y a une mémoire plus ancienne que les souvenirs (…) : une mémoire qu'un geste, une parole, un cri, une douleur ou une joie, une image, un événement peut réveiller. Mémoire de tous les temps qui sommeille en nous et qui est au cœur de la création. » Edmond Jabès Avec ma chambre photographique j'ai procédé à des fouilles pour constituer un reliquaire intime. Une archéologie intérieure. Là où les frontières se distordent, où l'au-delà rôde pour faire le cadre sur un monde entre deux eaux. ... Passages c'est aussi photographier pour passer de l'image-mentale à l'image-objet. Et par cet acte laisser une trace, la preuve tangible de nos passages et des franchissements d'un monde à l'autre, de l'Ombre aux Images. Extrait du site de Sara Imloul |
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Au Cirque Noir le paon est une femme, l’éventail se dissout dans la palette du peintre, le pierrot agite ses plumes, les yeux bandés de rayures bicolores. L’acrobate ne dévoile pas la totalité de son pelage quand la sirène exhibe sa queue lumineuse. L’homme au chapeau double son image dans le cadre et retient notre attente suspendue à son maintien rigide.
Les passages annoncent l’absence. Les yeux bouchés fortement par les mains, ne pas voir la mort du poisson gisant en écho à l’oeuf offert à la vie, immédiatement coupé par le serpent aidé du ciseau. Comment habiter le paysage marin? Soeur d’araignée de mer et d’hippocampe, ensemble menacés par la mise en boîte, la mort rode, la course est impossible, le pied est altéré par sa blessure, les offrandes n’y pourront rien. Retourner dans la maison familiale, Das Schloss, une ultime protection ou un gouffre de réminiscence? Montant les escaliers du désir, troublée par le sommeil, j’entends le bruit aigu des talons aiguilles de ma grande soeur sur le parquet ciré brillant accompagné du battement sourd, répétitif, de la marche de mon grand père à la jambe de bois, trophée de la Grande Guerre. Ils sont tous là ceux qui nous ont précédés. |
©Sara Imloul
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L’image photographique attise la confusion des temps. Aucune ressemblance, une exaltation de la beauté où les yeux de l’enfance percent la nuit. Sara Imloul nous entraîne dans le labyrinthe de la douce solitude bouillonnante d’imaginaire. Les parages inexplorés, les espaces noirs sur la carte de l’esthétique exigent d’incessantes expériences. Faire revivre les mots, les couleurs. La matière de l’image du noir au blanc, dégradés de gris, devient réalité autonome, générateur immédiat d’émotions.
Dans la lignée de Dora Maar, de Claude Cahun, et de quelques autres photographes, Sara Imloul reprend la fragmentation des éléments pour mieux les assembler dans un univers indicible. Elle nous promène sur les berges du Surréalisme. Elle oppose le vivant et l’inanimé, équilibre de la discorde. Nous la suivons sur l’axe d’un déroutant questionnement qui s’ouvre sur une révolte intérieure. De quoi sommes nous faits? De cette multitude d’images qui tournent en nous sans jamais oser les tenir près de notre conscience et qui peuplent nos rêves. Avec Sara, d’autres créateurs nous tracent la voie de possibles ouvertures illustrées par les mots de l’Ombilic des Limbes.
« Se retrouver dans un état d’extrême secousse, éclaircie d’irréalité, avec dans un coin de soi-même des morceaux du monde réel. » Antonin Artaud.
Martine Chapin - La chambre claire Galerie - Juin 2021
Dans la lignée de Dora Maar, de Claude Cahun, et de quelques autres photographes, Sara Imloul reprend la fragmentation des éléments pour mieux les assembler dans un univers indicible. Elle nous promène sur les berges du Surréalisme. Elle oppose le vivant et l’inanimé, équilibre de la discorde. Nous la suivons sur l’axe d’un déroutant questionnement qui s’ouvre sur une révolte intérieure. De quoi sommes nous faits? De cette multitude d’images qui tournent en nous sans jamais oser les tenir près de notre conscience et qui peuplent nos rêves. Avec Sara, d’autres créateurs nous tracent la voie de possibles ouvertures illustrées par les mots de l’Ombilic des Limbes.
« Se retrouver dans un état d’extrême secousse, éclaircie d’irréalité, avec dans un coin de soi-même des morceaux du monde réel. » Antonin Artaud.
Martine Chapin - La chambre claire Galerie - Juin 2021
Principales expositions
2023 Images contact, solo show, Hopstreet Gallery, Brussels, Belgium
2022 Soi miroir soi collage, 110 Galerie, Paris, France
Paris photo, solo show, 110 Galerie, Paris, France
Les règles du Je en duo avec Elina Brotherus, Rencontres d'Arles, Frnce
2021 PARIS PHOTO, Galerie 127, Paris, France
Unseen Amsterdam, Amsterdam, Pays-Bas
Voyage Intime, Lachambre claire Galerie, Douarnenez, France
Les règles du je, avec Elina Brotherus, Galerie Confluence, Nantes, France
2020 Elles x PARIS PHOTO Vidéo
Les images perdures, Arles, France
Das Schloss (Le Château), Galerie 127, Montreuil, France
À quatre mains, avec Nicolas Lefebvre, Galerie Ratton, Saint-Tropez Marrakech, Maroc
2019 PARIS PHOTO, Galerie 127 stand A07, Grand Palais, Paris
À quatre mains avec Nicolas Lefebvre, Galeries Ratton, Paris
Passages, Galerie l'Escale - Prix Levallois, Levallois
Passages, InCadaqués festival, Cadaqués, Espagne
Passages, Polyptyque Art Fair, Marseille
À quatre mains avec Nicolas Lefebvre, Galerie Lucas Ratton, St-Tropez
Passages, Les Rencontres d'Arles - Prix Levallois, Arles, France
Passages, 30 ans Filigranes, Galerie Les Filles du Calvaire, Paris
Passages, Les vies silencieuses, Galerie 127, Marrakech, Maroc
2018 Das Schloss (Le Château) / 7 Collections privées, L'ATELIER, Nantes
2017 Das Schloss (Le Château), Galerie Confluence, Nantes
Das Schloss (Le Château), Galerie RDV (espace d’art contemporain), Nantes
2016 Négatifs, Mois de la Photo/Off "SILK", Willner-Brauerei, Berlin
Das Schloss Work in progress, doc Cinq26, Festival Circulation(s), Paris
2015 Das Schloss (Le Château), Filigranes Éditions, Hôtel de Sauroy, Paris
Money, Les Nuits Photographiques, Pavillon Carré de Baudouin, Paris
Das Schloss (Le Château), Galerie Le Magasin de Jouets, Arles
Das Schloss (Le Château), Galerie Polka, Paris
La carte postale, Punto de Fuga, A.Bénard, Librairie Le Monte-en-l’air, Paris
Das Schloss Work in progress, documentaire Cinq26, Silencio, Paris
Das Schloss Work in progress, documentaire Cinq26, MEP, Paris
2014 T.R.E.S.E.D, Quinzaine photographie Nantaise, Nantes
T.R.E.S.E.D, Galerie Le Magasin de Jouets, Arles
T.R.E.S.E.D, Espace Francois Mitterrand, Périgueux
2013 Le Cirque Noir, Les Photaumnales, Beauvais
Négatifs, Art Brussels (Galerie Polka), Bruxelles
T.R.E.S.E.D, La Fabrique, Nantes
2012 Négatifs, Mois de la Photo, Galerie Polka, Paris
Le Cirque Noir, Madrid Foto Fair (Galerie Polka), Madrid
Le Cirque Noir, Galerie Polka, Paris
Le Cirque Noir, Gens d'Images et FET'ART Paris
Le Cirque Noir, Novela Festival Toulouse